J'ai hâte . Mais je ne sais pas de quoi. Quel sentiment étrange, la plongée dans l'univers scolaire . Comme si le temps s'arrête . Comme un animal extrait de son milieu naturel . Il ne faut qu'une ou deux semaines pour que la monotonie s'installe . Les journées changent, les heures s'alourdissent, les battements ralentissent. On se surprend à ronger son stylo-bille en cours, le regard balayant le ciel à travers la fenêtre, ou posé sur le dos de celui qui intrigue assis de l'autre côté de la salle . Et dans la tête, des histoires plus intéressantes qui s'échafaudent. Un état de fatigue constant, et un sommeil qui frappe à toute heure. On s'éloigne de tout, même de ses habitudes. Alors; j'ai hâte. Hâte que les choses se transforment . Que le froid arrive vraiment, tant qu'à faire, qu'on puisse sortir les bottes en daim et la grosse écharpe qui engloutit le visage . Hâte qu'on s'y acclimate; et que les soirées reprennent à tout bout de champ . Que la saison s'établisse, et qu'on laisse tomber toutes les vaines- bonnes résolutions. Mais en attendant c'est le mal de tête et les pensées denses; et je me contente de l'élémentaire. Des fous rires en anglais avec 'Stelle; session guitare acoustique chez Thib', aprèm en ville à fumer adossé une vitrine, crêpes chez A, soirée chez S, 17 ans de Véronique.. entrecoupés des allers-retours en V'lov' d'un bout à l'autre de la ville à cause de cette putain de grève. N'allons même pas compter les billets de retard.

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Accumuler les sorties, empiler les sourires, superposer les sensations, enchainer les fous rires, éparpiller ses pensées, &entasser les souvenirs.

Et pourtant...

nada surf - blonde on blonde

RIVERSIDE MOTHERFUCKER .

C'est étrange, une semaine sans cours, surtout quand tout le reste du monde est en classe . Tous les jours en ville , deux trois cafés et sirops de grenadine en terrasse par jour histoire de dépenser tout son argent. Perl, Voxx, Bistrot des Arts, Comptoir de la Bourse & on connait tout le 2e étage de Printemps par coeur . Bah oui, faut bien s'occuper quand même . Et à vrai dire, c'est vraiment exténuant de ne rien faire . Encore un week-end à courir par ci par là, puis la reprise, la vraie . Et le temps qui s'adapte à l'humeur . On sort les bottes et le gros sweat à capuche ; c'est sous la pluie qu'on court jusqu'au lycée pour arriver encore en retard . Les cours se superposent , Hamlet, ondes transversales & les nombres complexes. La bouffe de la cantine, le bruit des talons qui claquent dans les couloirs, et tous ces visages tristes qu'on aime pas voir . Et comme l'impression qu'on a vu défiler toute l'année en avant-première.

bloc party - flux

You could be my boy, I could be your girl

Premier jour de rentrée; grève . Pas cours lundi, mardi, & mercredi. C'est juste pour ça que j'aime la CSI. Résultat, pendant que les autres sombrent catégoriquement dans l'atmosphère du travail, mon humeur à moi est toujours en vacances. On accumule les après-midi en ville, une histoire de cafés-clope, aller chercher les amis à la sortie de leurs cours, le 10 pour st-Genis, courir voir telle ou telle personne. Un semblant de mac-do avec L et T, un apéro dans le salon de L place bellecour, et quelques shooters au Charles pour bien finir la soirée. Le lendemain, après une longue sieste, tentative de bronzage sur mon balcon sous le soleil de septembre, Kakfa à la main. On file en ville en fin d'aprèm pour voir quelques têtes, avant de s'échouer chez A à ampère pour une part de pizza, et rater son bus à Vaise, une bouteille de vin rouge à la main. The Marines débarquent. Une petite soirée chez M pour bien commencer l'année; et c'est comme ça depuis deux ans.

On sort tôt on rentre tard, et on va remettre ça toute la semaine. Nan, toute l'année, tiens.

Old : Sunshine-strk