dimanche 2 mai 2010
J'arrive pas à travailler . Les gouttes qui se déposent sur les vitres et les nuages balayant le ciel qui se dressent au dessus des immeubles de la ville . Ces anciennes mélodies de Bloc Party en boucle qui rappellent ces souvenirs douloureux entassés dans les recoins du coeur. Et merde . Ce n'est qu'un week-end à surmonter , bientôt on remettera ça comme pendant les vacances . Les sirops de grenadine , les cigarettes et les spartiates compensées qui font mal aux pieds. J'aime notre don pour les plans improvisés, pour toujours se débrouiller pour passer une bonne soirée. C'était fou, les amis . Difficile de reprendre les cours comme si il ne s'était rien passé . On se fond dans la masse des visages sans expression qui tapissent les couloirs du lycée, et on en vient à se demander si on est bien les mêmes personnes que celles qui ne souciaient de rien quelques jours auparavant. La sonnerie a retenti pour marquer la fin d'une journée de monotonie, et j'ai descendu nonchalamment les marches , dans la tête une certaine mélancolie . Et là, près des casiers , ils m'attendaient. J'ai couru vers eux et toute la mélancolie s'est envolée . Je ne sais pas vraiment pourquoi mais ce fut la meilleure surprise de la semaine. Qu'importe si je me doute bien que ces liens ne vont pas durer très longtemps, tant qu'ils me font sourire maintenant . Le temps de quelques blabla et cacahouètes au 203 avec eux; les nuages ont tapissé le ciel, deux vélos qui se suivent à travers le désordre de la ville, et je me suis enfouie sous ma couette . Un week-end avec soi-même, une pile de feuille empilée sur le bureau et ces musiques qui font chanceler les pensées .
Blind
Good Times